N° 72 - Novembre 2024
Marmin, Pichon, poésie à Les revues de la pensée droite
- Viennent de paraître aux Éditions F.U. : À hue et à dia, Carnet de lectures d’un nomade sédentaire, par Philippe Pichon. Avec autant de passion que d'érudition, mêlant la polémique féroce à l’analyse, l’auteur étudie des écrivains contemporains ou qu’il déteste, ou qu’il aime. Ceux qu’il aime : Gracq, Toulet, Pagnol, Giono, Montherlant, Léautaud, quelques autres ; ceux qu’il déteste : en particulier une brochette d’emplumés « gallimardeux », de Sollers à « Madame Annie », récente nobélisée. (270 p., 19,50 €.) Les Réfugiés : sous ce commun dénominateur, deux pièces de théâtre de Michel Mourlet, l’Album de la princesse et l’Impromptu de Lucerne, toutes deux situées dans le décor d’un hôtel suisse. La première évoque la vie de Liane de Pougy, courtisane qui épousa un prince et finit tertiaire dominicaine, la seconde une rencontre entre Chateaubriand et Dumas, exilés politiques en 1832. (113 p., 10 €.)
- L’Adelfy, délégation départementale (Yonne) de DLF, nous informe de sa prochaine conférence : « Le féminin au fil des mots et de l’Histoire » par le lexicologue et historien de la langue française Jean Pruvost, à 19 h, le mardi 12 novembre, à 89300 Joigny, salle Debussy : 61, rue Saint-Jacques. Conférence suivie du verre de l’amitié et de la signature de ses ouvrages par le conférencier. adelfy.89@gmail.com
- On parle de France Univers : dans Causeur en ligne, très bel article de François Kasbi, en juillet, à l’occasion de la sortie de Trissotin, Tartuffe, Torquemada, la conjuration des trois T, avec rappel d’Écrivains de France et d’autres ouvrages de – ou ouconcernant – Michel Mourlet, publiés chez Séguier et aux Éd. de Paris-Max Chaleil. Sur Alfred de Vigny : dans Valeurs Actuelles (23/10), en encadré : « Le premier livre d’Anatole France » ; à Radio Courtoisie, deux émissions, en octobre et novembre, le Libre Journal de la douceur de vivre d’Alain Paucard et Français, mon beau souci, ont abondamment commenté le livre, cité aussi par Valère-Marie Marchand dans le n° de novembre de Service littéraire.
- Restons à l’écoute de Français, mon beau souci : le 7 octobre, pour une émission consacrée à la poésie, Catherine Distinguin a reçu Daniel Ancelet, auteur de l’Oiseleur enchanté. L’émission du 4 novembre a été occupée par Anatole France. Celle du 2 décembre accueillera Frédérique Laurent, auteur d’Il y a un homme..., paru aux Éditions L’Atelier du Grand Tétras (voir notre Infolettre précédente).
- Le N° 77 (4e série) de la Nouvelle Revue Universelle est paru. Étendant un large et profond regard sur les notions de démocratie – mythes et réalités –, d’État, de « bien commun », sous des éclairages divers dus notamment à Chantal Delsol, Dominique Decherf, Aristide Leucate, Christophe Boutin, cette livraison du 3e trimestre propose aussi un passionnant dialogue en liberté, un peu dans la manière de Diderot, entre Paul-Marie Coîteaux et Frédéric Rouvillois. Coordonnées ci-contre.
- Autre revue trimestrielle, Défense de la langue française, organe de l’Association éponyme, dans son N° 293 propose comme d’habitude une variété d’articles pertinents et amusants qui peuvent traiter aussi bien de l’usage de l’injure que de la mode vestimentaire, du lien chaleureux entre « chaland » et « nonchalant » que du camouflage de tournures anglaises sous des mots français... Coordonnées ci-contre.
- Un portrait de Jean Cau croqué en une quarantaine de pages, un dossier nourri (de sang frais) sur les monstres et vampires en littérature, plusieurs entretiens assaisonnés de main de maître par Christopher Gérard et Antoine Katerjy, de nombreuses dégustations d’ouvrages... Livr’Arbitres, la revue littéraire omnivore de Patrick Wagner, vient de publier le 47e numéro de sa nouvelle série. Coordonnées ci-contre.
- Dans le N° 186 (novembre) de Service littéraire, François Cérésa médite sur l’imbécillité des élites françaises, qui matraquent la population – en particulier à coups d’impôts, les plus élevés d’Europe – pour accueillir toute la misère du monde (comme disait Rocard). Qu’en eût pensé Anatole France, vedette du numéro, dont les surréalistes avaient perçu le conservatisme foncier sous le vernis socialiste ? On salue au passage l’excellente critique d’Éric Neuhoff sur le dernier film d’Emmanuel Mouret, Trois Amies : Mouret, l’un des (rares) vrais cinéastes de la génération des « quinquas ». Coordonnées ci-contre.
- Merci à l’aimable lectrice, membre de la Sté des lecteurs de Maurice Barrès, qui nous a signalé l’article de La Nef (N° 369), « Reprendre le procès de Barrès », par Henri Quantin, analysant les visages successifs de l’auteur des « romans de l’énergie nationale » dans une optique très éloignée du manichéisme sommaire de ses détracteurs. La Nef : 1, allée des Poiriers, 78810 Feucherolles. Tél. : 01 30 54 40 14.
- On a trouvé dans la boite : trois recueils de poésie, baume aux épidermes irrités par la littérature industrielle : de Michel Marmin, Trois Oies sauvages, suivi d’un entretien avec Olivier François (Arcades Ambo, 64 p., 11 €.) Arcades Ambo | Editeurs ; de Philippe Pichon : Entre deux échos de Villon..., escorté de ...et dix absinthes de Verlaine (Éd. Siloë, chaque vol. 126 p. dans un format inusité de 15,5x30.) contact@siloe.fr . Les deux poètes ont en commun une inspiration médiévale, Marmin par un fond (et un fonds) historique et légendaire, Pichon par la forme, ballade, rondel, rondeau, triolet, villanelle... Un prochain épisode du Journal critique de M. Mourlet, dans La NRU, nous en dira sans doute un peu plus.